Depuis toute petite, Victoire adore faire le mur… à toute vitesse ! Après une carrière de sportive de haut niveau bien remplie, elle vient de décider d’arrêter. Même sans avoir exhaussé son rêve de Jeux Olympiques, elle revient avec plaisir sur sa carrière et se fixe de prochains objectifs.
Comment as-tu découvert l’escalade ?
J’ai commencé à 7 ans en famille sur le mur de Méribel. J’ai tout de suite accroché. J’ai ensuite intégré le club Chambéry Escalade. Au départ, je n’étais pas spécialement attirée par la vitesse, et finalement, j’ai fait ma première compétition en 2012 et j’ai gagné ! J’aime cette sensation de duel, sentir la personne à côté de moi, l’adrénaline, le public qui te pousse à te surpasser…
Quel a été la suite de ton parcours ?
Je suis rentrée au Pôle France à Voiron en 2013 et j’ai vécu mes premiers moments forts et notamment ma victoire en Coupe d’Europe. Puis, j’ai réussi à me qualifier aux Championnats du monde à Bercy : une ambiance incroyable ! En 2018, j’ai fait mon premier podium en coupe du monde à Villars avec une 2e place : c’était totalement fou. Puis, j’ai senti que ma carrière était arrivée à un tournant, j’ai eu besoin de changer d’air… je suis partie en Nouvelle Calédonie rejoindre Bassa Mawem qui m’a concocté un programme entre préparation mentale et entraînements intenses.
Puis les Jeux Olympiques se sont profilés…
Les sélections ont été très dures, très longues… Et il y a eu Chamonix : pour les jeux, je devais faire une 1re ou 2e place en coupe du monde. Le public m’a galvanisée, et j’ai réussi cette 2e place : un de mes meilleurs souvenirs ! Mais après Shanghai où je n’ai pas réussi à m’exprimer, la perspective des Jeux s’éloignait… J'avais perdu la petite flamme, j’étais épuisée.
Quel regard portes-tu sur ta carrière ?
Je dirais que cette année, sans être celle de trop, a été l’année où je devais fermer la porte du haut niveau en paix. J’ai réussi de nombreux rêves et désormais, je dois m’en créer de nouveaux. Je vais finir mon BE de ski, faire ma saison de monitrice à Courchevel… Il y a plein de choses à faire, mais je me demande ce que je vais trouver qui me fait autant vibrer ! Avec la perspective des Jeux de 2030, j’aimerais peut-être aider à l’organisation, ou alors créer un circuit privé d’escalade. Et cet automne, j’aimerais courir un marathon… ou un semi !
Victoire Andrier
After a career as a top-level sportswoman, Victoire Andrier has just decided to change careers. Although she regrets not having achieved her dream of competing in the Olympics, she looks back with pleasure on the highlights of her career and is ready to set herself new goals. She started climbing at the age of 7 in Méribel. Victoire finished 2nd in the World Cup 2018 in Villars, and in the World Cup 2023 in Chamonix.