Elle est belle, la haute montagne chantée par Gaston Jay, du bureau des guides et personnalité attachante des Belleville. À 82 ans, il entonne chaque vendredi, à 3200m d’altitude, un joyeux yodle célébrant la beauté de sa vallée. Non sans avoir au préalable, et toute la journée durant, expliqué aux visiteurs du sommet de la Cime Caron les panoramas, les anecdotes de l’histoire de Val Thorens ou ses récits de vieux montagnard…

 

Certes, cet été, le sommet de la Cime Caron est partiellement en chantier, afin de construire la future terrasse panoramique qui accueillera dès cet hiver skieurs et visiteurs. Les cheminements piétons ne sont donc pas accessibles, mais la visite du site n’en reste pas moins une expérience unique.

 

Pensez-vous, en quelques minutes à peine, le téléphérique de la Cime Caron, le plus gros du monde lors de sa construction en 1982, nous transporte de 2300m à 3200m d’altitude. Nous quittons donc le monde verdoyant des alpages pour un voyage vers un milieu rocailleux et presque lunaire. 

 

À la sortie de la cabine, après avoir posé les pieds sur l’impressionnante structure métallique, direction la table d’orientation installée en contrehaut. À cette altitude, depuis la plateforme panoramique, on a l’impression de dominer les montagnes environnantes, dont les noms font rêver tant d’amateurs de montagne. 

 

Vue d’ici, la station de Val Thorens, pourtant la plus haute d’Europe, apparaît toute petite dans la vallée. À cette altitude, tout n’est que perspectives, horizons dégagés, lignes de fuite et sillons... On toucherait presque du bout du doigt les glaciers de la Vanoise. Avant de remonter dans la cabine du téléphérique pour rejoindre le plancher des vaches, il est temps de prendre un dernier grand bol d’air…