En 50 ans, les maires successifs ont été les pères du développement de Val Thorens. Claude Jay, élu depuis 1983 et premier magistrat depuis 2020, revient sur cette épopée, l’aura de la station aujourd’hui et les enjeux de demain.
Comment analysez-vous le parcours de Val Thorens ?
Val Thorens est la dernière grande station née du Plan Neige. Beaucoup de terrains appartenaient à la commune, ce qui a facilité son développement. Aujourd’hui, on imagine mal ce qu’a été l’esprit pionnier à l’origine de cette création ! Mais les démarrages ont été très artisanaux et difficiles. La montée en puissance a été progressive, soutenue par les différents conseils municipaux. Et il y a eu des grands tournants : la Cime Caron, l’arrivée des résidences de tourisme... Résultat, au moment où beaucoup de stations étaient en perte de dynamisme, Val Thorens a pris un nouvel élan.
Quel a été le rôle des anciens maires dans ce développement ?
Joseph Fontanet, maire de 1965 à 1977, ministre et président du Département, a accompagné la naissance : il avait les moyens politiques d’amener l’adhésion de tous. Georges Cumin (1977-2001) était une vraie boîte à idées et il a eu un rôle visionnaire dans son aménagement. André Plaisance (2001-2020) l’a accompagnée vers plus de maturité et de structuration (services, fonctionnement). Ce n’est pas étranger au fait que Val Thorens ait été élue plusieurs fois meilleure station du monde.
Vous êtes maire depuis 2020. Quels sont les défis actuels ?
Nous inaugurons cet hiver le Board, un centre sportif de pointe destiné à un large public (clientèle d’affaire, de tourisme), symbole de ce qu’est Val Thorens aujourd’hui : une station dynamique, sportive, jeune, tournée vers l’avenir. Notre volonté est de faire de la Vallée des Belleville une destination été comme hiver. Cet équipement en sera l’un des piliers. Un terrain de foot est d’ailleurs en projet pour compléter l’offre du Board.
Quelle place à Val Thorens dans la Vallée des Belleville ?
Avec nos trois stations, la vallée répond aux aspirations de tous les types de clientèle : Saint-Martin a un côté village chic, Les Menuires fait figure de grande sœur et de valeur sûre, tandis que la notoriété, l’altitude et les performances de Val Thorens séduisent une clientèle plus jeune, variée et internationale. Sur ce plan-là, je suis donc un maire heureux !
Comment voyez-vous Val Thorens dans 50 ans ?
J’espère qu’elle aura réussi à prendre les bons virages, qu’elle aura su transformer une économie touristique d’hiver en un développement plus diversifié, que la vie permanente sera plus développée et que locaux comme touristes vivront encore mieux au pays. Val Thorens, c’est une très belle aventure humaine, économique et sociale... Comme l’ont si bien fait leurs aînés les pionniers, j’ai parfaitement confiance aux femmes et hommes qui prendront en main son destin.
50th anniversary
Claude Jay, mayor since 1983 and first magistrate since 2020, looks back on this epic. The successive mayors were Joseph Fontanet, mayor from 1965 to 1977, minister, who had the political means to bring everyone on board. Georges Cumin (1977-2001) had a visionary role in the development of Val Thorens. And André Plaisance (2001-2020) accompanied it towards greater maturity and structuring.