À 16 ans, Théo Leclerc s’apprête à disputer fin juillet, à domicile, ses troisièmes Championnats de France de slalom en kayak, mais pour la première fois en catégorie U18. Rencontre avec une graine de champion qui n’a pas peur de son ambition !
Comment te sens-tu à l’approche de l’événement ?
Un peu excité, forcément ! C’est ma troisième participation aux Championnats de France, mais la première en U18. Ça va être un challenge car mes adversaires sont plus âgés. Mais c’est toujours un avantage d’être à domicile, je m’entraîne toute l’année sur le bassin de Bourg-Saint-Maurice.
Comment tu es tombé dans le kayak ?
Mon grand frère en faisait, donc j’ai essayé à mon tour, et j’ai eu un vrai coup de cœur. J’ai intégré la classe kayak en 6e, ce qui m’a permis d’avoir des entraînements plus poussés.
Tu as rapidement gravi les échelons...
Oui, j’ai commencé par les compétitions régionales, puis je suis passé assez vite en National 3, puis 2. Les championnats de France se font en trois manches par an avec une finale. J’ai terminé à la 9e place l’année dernière.
Comment tu t’entraînes au quotidien ?
Cinq séances de kayak d’environ 2h en semaine, du renforcement musculaire et de l’endurance. C’est un rythme assez intense !
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ce sport ?
La sensation de glisse, le contact avec l’eau… J’aime tous les sports d’eau : je fais aussi du surf l’été, du canyoning… J’aime aussi le côté exigeant de l’entraînement, le fait qu’il faille être à fond techniquement, physiquement, mentalement.
Tu fais partie de la liste espoir de la FFCK. Qu’est-ce que ça implique ?
Ça m’ouvre certaines portes, notamment au niveau scolaire avec mon emploi du temps aménagé. Je bénéficie aussi du DRE, le Dispositif Régional d’Excellence, avec d’autres athlètes de la région, qui nous permet de nous entraîner ensemble sur divers bassins, en France ou même à l’étranger.
Tu as des modèles dans le monde du kayak ?
Forcément, Tony Estanguet. Il a une aura incroyable dans notre sport. Et plus récemment, Titouan Castryck, vice-champion olympique cet été en slalom. C’est inspirant de voir jusqu’où on peut aller.
Et toi, tu te vois aller jusqu’où ?
J’aimerais bien monter en N1 dans les deux ans, et pourquoi pas intégrer un jour l’équipe de France. Je ne sais pas encore si je veux me lancer à 100% dans le haut niveau. J’ai aussi le projet de devenir pilote de ligne… En tout cas, je continuerai à pagayer !