À 22 ans, Hugo Mater et Frédéric Jay ont fait le pari fou de rejoindre Istanbul au départ de Bourg-Saint-Maurice en 28 jours. Pari plus que réussi, car c’est en seulement 25 jours que nos deux amis on atteint la Perle du Bosphore l'été dernier. Retour sur cet exploit sportif avec Hugo.
Peux-tu te présenter ?
J’ai 22 ans et je suis en école d’ingénieur informatique à Grenoble et en alternance chez Synergie à Albertville. J’habite à La Saulce, un hameau de Brides-les-Bains où j’ai grandi. Le sport a rythmé ma jeunesse. Mes parents sont moniteurs de ski à Courchevel 1550 et mon père, également moniteur de vélo, tient Le Petit Vélo Rouge de Bozel, qui nous a d'ailleurs sponsorisé pour cette aventure.
Comment t’es venue l’idée d’aller à Istanbul en vélo ?
C’était un peu un coup de tête, je me suis levé un matin avec cette idée. C’était en février 2024. J’ai entraîné mon meilleur ami, Frédéric Jay, qui m’a dit : « Ok, c’est parti ! ». On s’est ensuite lancés dans les préparatifs.
Comment s’est passée cette phase de préparation ?
On a fait un document partagé avec une liste de matériels donc on allait avoir besoin. L’équipe du Petit Vélo Rouge nous a beaucoup aidés dans le choix des équipements. Avec l’application OpenRunner, on a défini notre parcours en évitant les grandes routes. Ça nous a donné une idée de la distance à parcourir et des pays à traverser : Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Montenegro, Kosovo, Macédoine du Nord, Bulgarie, Grèce et enfin la Turquie. On s’est fixé un objectif de 28 jours pour arriver à Istanbul.
Et le voyage ?
C’était très éprouvant. On a roulé en moyenne 10h par jour sans pouvoir vraiment profiter des lieux qu’on traversait, on était surtout là pour le défi sportif. En tout, on a parcouru 3 000 km et 35 000 m de D+. On a dépassé nos attentes en arrivant à Istanbul au bout de 25 jours, ce qui nous a laissé du temps pour profiter de la ville.
Qu’as-tu retenu de cette expérience ?
On est repartis chargés de souvenirs. On a fait de belles rencontres et on a toujours été bien accueillis, notamment dans les restaurants où on s’arrêtait pour manger et charger nos téléphones. Sur le plan sportif, ça nous a fortifié mentalement. On a tenu bon malgré la fatigue et on s’est soutenu jusqu’au bout. Je n’aurais jamais pu faire ça sans Frédéric. Ça m'a donné envie de refaire un voyage à vélo, de traverser l'Écosse ou la Norvège, mais en prenant plus le temps de visiter.
Encart
"Ce voyage a élargi ma vision du monde"
À la base, on voulait faire le GR20, mais on a vu les choses en grand. C'est un voyage à faire dans sa vie. Ça a élargi ma vision du monde. C'était aussi un sacré défi sportif. Personnellement, je n'étais pas bien entraîné et j'ai eu beaucoup de mal, à partir du 3e jour. Après, j'ai pris progressivement le rythme et je me suis adapté. C'est fou de voir qu'on est capable de relier des distances gigantesques, juste avec la force de ses jambes !
(Frédéric Jay)
Encart
"Ce voyage a élargi ma vision du monde"
À la base, on voulait faire le GR20, mais on a vu les choses en grand. C'est un voyage à faire dans sa vie. Ça a élargi ma vision du monde. C'était aussi un sacré défi sportif. Personnellement, je n'étais pas bien entraîné et j'ai eu beaucoup de mal, à partir du 3e jour. Après, j'ai pris progressivement le rythme et je me suis adapté. C'est fou de voir qu'on est capable de relier des distances gigantesques, juste avec la force de ses jambes !
(Frédéric Jay)
Hugo Mater and Frédéric Jay, from Bourg-Saint-Maurice to Istanbul in 28 days
At the age of 22, Hugo Mater and Frédéric Jay decided to cycle from Bourg-Saint-Maurice to Istanbul in just 28 days. They planned meticulously, mapping a route through Italy, Slovenia, Croatia, Bosnia, Montenegro, Kosovo, North Macedonia, Bulgaria, Greece and Turkey. Cycling 10 hours daily for 3 000 km, they completed the journey faster than expected, in only 25 days, and treasured the friendships, and memories made along the way.