Aime

Sur les traces de la Rome alpine

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© Infosnews
13 Aug 2025PS189
Musée Pierre Borrione
Du 9 juillet au 31 août
Accès libre du mercredi au vendredi
10h à 13h / 14h30 à 18h
Visite guidée sur demande hors été
+33 (0)4 79 55 67 00 • la-plagne.com 
Fabien Thevenon, doctorant en archéologie, étudie le passé antique d’Aime depuis le musée Pierre Borrione où les visiteurs peuvent le rencontrer. Pendant trois ans, il enquête sur cette ancienne capitale de province et partage ses découvertes avec le public.

Quelle la raison de ta présence au musée ?
J’ai démarré en décembre dernier une thèse à l’Université Lumières Lyon 2, sous la direction d’Aldo Borlenghi. Le projet est porté par la commune d’Aime et soutenu financièrement par le Département de la Savoie et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Pendant trois ans, je vais effectuer mes recherches sur le passé antique d’Aime. En tant que chef-lieu des Ceutrons et capitale des Alpes Grées, Axima avait une place importante dans la région.
 
Concrètement, sur quoi porte ta recherche ?
Mon objectif est de mieux comprendre comment la ville était organisée à l’époque romaine : comment elle était construite, quel rôle elle jouait dans la région et comment elle était connectée à d’autres villes romaines. Je travaille directement dans le musée, à partir d’objets archéologiques issus des fouilles. Tout cela s’intègre dans le projet digital européen DigitAlps Museum, qui vise à mieux répertorier et faire connaître le patrimoine alpin.

La plus grande découverte d’Aime ?
Lors des fouilles organisées pendant les Jeux olympiques de 1992, on a fait la découverte du forum, une des preuves que la ville était bien une capitale à l’époque romaine. Mais on est loin d’avoir tout découvert. La ville actuelle a été construite sur l’ancienne ville romaine. Il n’est pas rare que les habitants trouvent des objets archéologiques dans leur jardin.

L’objet insolite du musée ?
Une tombe avec deux inconnus, probablement un couple, trouvée in situ, dans l’ancienne église Saint-Sigismond. Elle impressionne les visiteurs car on peut voir les squelettes en plongée à travers une vitre...

Et le plus ancien ?
Une inscription de l'empereur Auguste sur une stèle qui témoigne de son passage dans la ville. C'est le témoignage le plus ancien de l'époque romaine à Aime ! La stèle a plus de 2000 ans.
 
Comment te rencontrer ?
Directement au musée, lors des horaires d’ouverture. Je suis toujours disponible pour échanger !

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Zoom
Musée Pierre Borrione
En haut de la colline Saint-Sigismond, se dresse le musée Pierre Borrione, du nom de son fondateur, ancien maire d’Aime et passionné d’archéologie qui joua un rôle clé dans la conservation des vestiges de la ville. Niché dans l’ancienne église, ce musée d’archéologie retrace l’histoire d’Aime, du néolithique à l’époque moderne. Outils préhistoriques, mobilier funéraire, architecture gallo-romaine, bijoux, céramiques et monnaies témoignent des premières occupations humaines en Tarentaise.