Nous avons fait une halte du côté des Coches et rencontré Steve Samson, musher passionné, qui définit sa meute de chiens comme une équipe sportive. Ce Parisien d’origine débarqué en Savoie en 2022 nous parle de ce beau métier de dur labeur avec franchise.
Comment es-tu devenu musher ?
Il y a 4 ans, ma compagne a offert un baptême en traîneau à chien à sa maman, alors que nous étions en vacances ici. J’avais déjà un husky et le musher m’a proposé d’essayer de guider un traîneau. Je suis revenu durant 7 semaines l’hiver suivant pour me former à ses côtés. J’ai ensuite quitté mon travail d’imprimeur à Paris, puis fait une saison d’hiver vers Briançon en tant qu’aide-musher, avant de suivre une formation de 6 mois jusqu'en mars 2022 à l’école CFPPA de Die.
Et comment as-tu réussi à t’établir aux Coches ?
J’ai eu une proposition pour avoir un terrain grâce à l’école Evolution 2. Je suis arrivé avec 5 chiens. Depuis j’en ai 15...
Parle-nous des coulisses du métier…
Au-delà de la féerie des balades, c’est un métier qui demande beaucoup de travail. Le quotidien oscille entre éducation et sociabilisation des chiens entre eux. C’est un vrai travail d’équipe, il faut trouver les bons binômes, leur attribuer la bonne place dans l’attelage comme dans une entreprise ou une équipe de foot. Je dis souvent que je suis sélectionneur d’une équipe de chiens !
Un petit mot sur cette race qu’est le chien du Groenland.
Génétiquement, c’est l’un des chiens qui se rapproche le plus du loup, notamment dans sa manière de se comporter en meute. En cas de conflit, le groupe peut s’acharner sur un seul chien. En revanche, ils ont l’habitude de l’humain, car cela fait plus de 4 500 ans qu’ils sont domestiqués par les Inuits. En général, les femelles sont beaucoup plus matures, un peu comme les femmes !
Que souhaites-tu véhiculer comme message auprès des gens ?
Ce n’est pas un monde de Bisounours : il faut établir un lien quotidien avec les chiens, les aimer et apprendre à les approcher, car ils ne sont pas qu’un moyen de locomotion. Mon activité n’est pas une simple balade. J’explique la vie des chiens, je fais la visite du chenil en sensibilisant les gens aux gestes à adopter pour les approcher.
I love my job
Originally from Paris, Steve Samson, 37 years old, settled down in Les Coches a year and a half ago to make a living from his love for sled dogs. As a passionate musher, Steve describes his pack of dogs as a sports team. His job requires a lot of work. According to Steve, mushers have to establish a daily bond with the dogs, love them and learn to approach them. His job is so much more than taking his dogs out for a walk.