Avec sa belle 4e place sur la Vertical Race lors de la Coupe du monde de ski alpinisme Courchevel en décembre dernier, Paul Jay, originaire de la vallée des Belleville et licencié aujourd'hui au club de Méribel, amorce une belle montée vers les sommets de la discipline…
Comment es-tu arrivé au ski-alpinisme ?
J’ai attaqué au Club des sports des Menuires : 10 ans de ski alpin, dont 4 en FIS. J’ai arrêté à 19 ans, j’ai passé mes diplômes de canyoning et ski, et je suis parti étudier à Londres. Parallèlement à mes cours de ski à l’ESF, j’ai toujours pratiqué les sports d’endurance comme le trail, le vélo de route… Et j’ai attaqué le ski-alpinisme il y a 4 ans. Je cherchais des moyens de progresser, et avec le club de Méribel, cela m’a permis de combler mes déficits techniques et d’évoluer au sein d’un groupe dans un état d’esprit performance.
Qu’est-ce qui te plaît dans cette discipline ?
Le côté compétition, et le fait d’être libre, dans un endroit sympa. L’effort physique aussi.
Quel est ton bilan de ce début de saison ?
Cette année, j’ai commencé à performer un peu plus, je tourne avec l’équipe de France A en ce moment en Coupe du monde : Courchevel (4e), Azerbaïdjan (13 et 14e places), Andorre (6e place)…
Ton meilleur souvenir ?
Les courses par équipe : le Tour du Rutor par exemple, le fait de la faire à deux, ça décuple les émotions, cette 6e place l’année dernière, ça restera gravé ! Et la 4e place à Courchevel en décembre, j’avais même du mal à réaliser d’être devant certaines plus grandes stars françaises du ski alpi, c’était incroyable !
Tes points forts et ceux à travailler ?
En point fort, la descente, c'est l’avantage d’avoir commencé le ski très jeune ! Le point faible : le cardio en général, la remontée. Je peux aussi m’améliorer sur l’aspect technique, tout ce qui est manipulation des peaux, des skis…
Tes objectifs pour la fin de cette saison ?
Les Championnats du monde à Morgins (Suisse, 2-8 mars) avec l’épreuve de Vertical et la course par équipe (course à deux avec plusieurs bosses). Et bien sûr, la suite de la saison sur les coupes du monde (Italie, Autriche, Norvège), mon objectif étant de finir par des top 10.
Et plus à moyen et long terme ?
Me rapprocher des tout meilleurs et viser des podiums en coupe du monde.
Un petit mot sur le ski alpi aux Jeux Olympiques ?
C’est le sprint qui va aller aux JO, donc pas ma discipline du Vertical Race. Mais c’est un réel point positif pour le ski alpinisme qui profite de plus de visibilité désormais et est même diffusé sur Eurosport… Il n’y a pas encore un engouement du grand public sur les coupes du monde, mais on le ressent dans notre milieu : beaucoup d’athlètes se spécialisent dans le sprint.
Tes endroits préférés pour skier ?
En début de saison, on aime bien aller à Tignes pour s’entraîner sur le glacier, on est en groupe avec le club pendant un stage de deux semaines. Pendant l’hiver, j’aime bien la vallée des Encombres : le grand perron des Encombres, le Cheval noir… Et en fin de saison, je vais beaucoup à Val Thorens.
Ski mountaineering - Paul Jay
Paul Jay started alpine skiing at the Sports Club in Les Menuires, 10 years of training and 4 years in FIS competitions. He stopped at the age of 19, got his canyoning and skiing diplomas, and studied in London. Alongside his ski lessons, he practised endurance sports like trail running and cycling. He started ski mountaineering four years ago. He loves competitions, the feeling of freedom, and the physical effort. His goals include the World Championships and finishing in the top 10.