Melvin, c’est le sudiste du Club des sports de Val Thorens. Spécialiste du ski cross depuis 2015, il a pour objectif cette année de se qualifier pour les Jeux olympiques de Milan Cortina en février prochain. Débuts, état d’esprit, forces et faiblesses... il nous dit tout !
Quand as-tu fait des débuts à ski ?
J’ai appris à skier dans la station du Sauze, dans les Alpes de Haute Provence, à 2-3 ans. Mes parents sont moniteurs, et mon papa gère le ski-étude de Barcelonette. J’ai été au club jusqu’à mes 16 ans en ski alpin, puis j’ai arrêté. J’ai fait une saison en ski freeride pour essayer. Et à la fin de cette saison-là, je me suis inscrit aux Championnats de France à Val Thorens, j’ai terminé Champion de France U18. Je me suis alors lancé !
Qu’est ce qui te plaît dans le ski cross ?
J’ai connu le ski cross par mon cousin qui était déjà en équipe de France. Ce qui m’a plu, c’est que c’est très complet et polyvalent. J’y ai retrouvé plein d’aspects des autres disciplines de ski. J’aime bien le côté aérien, l’engagement, la confrontation directe, le côté agressif, technique et tactique du ski.
Quels ont été tes grands temps forts ?
Lors de mes premiers Championnats de France, je suis tombé en confrontation avec Jean-Fred Chapuis, l’athlète le plus titré à cette époque. C’était très galvanisant ! En 2021, je deviens vice-champion d’Europe, ce qui me permet de monter dans le groupe Coupe du monde avec l’équipe de France et à la fin de cette saison, je deviens Champion de France. L’hiver d’après, je m’entraîne seul, et je fais mon premier podium en Coupe du monde. Et dernier moment fort, ma médaille d’argent à Saint-Moritz lors de la course par équipe cette année.
Comment te sens-tu en ce début d’année olympique ?
Cet été, je suis aussi rentré dans l’équipe de la Police nationale, un collectif d’athlètes de tous horizons, où on peut échanger sur nos expériences, notamment avec ceux qui ont fait les JO. C’est très enrichissant et motivant… Cette saison, je garde ce qui a marché l’hiver dernier et j’optimise le reste. On a aussi beaucoup travaillé sur le matériel pour améliorer notre glisse.
Les Jeux Olympiques, comment les abordes-tu ?
C’est la course d’un jour. Je vais essayer de l’aborder comme les Championnats du monde l’an dernier : je n’ai rien à perdre, je vais tout optimiser pour être dans les meilleures conditions. Mon objectif : être bon en décembre pour être sélectionné.
Quelles sont tes forces et faiblesses ?
Mes forces : je dirais la polyvalence, étant donné mon passé, et le côté explosif et technique sur les départs. Le point faible : je ne suis pas un très gros glisseur, du fait de mon gabarit.
Un mot sur la piste de Val Thorens ?
Une de mes favorites ! C’est là où j’ai tout appris et grandi en tant que skicrosseur. C’est la maison, là où toute ma famille et mes amis viennent me voir...
Heading for the Olympics
Melvin Tchiknavorian, the southern rider of Val Thorens’ Sports Club, is a ski cross specialist aiming for Olympic qualification this year. A former alpine skier, he discovered ski cross through his cousin and loved its mix of speed, jumps, technique, and direct competition. Vice World Champion in 2025, he continues refining his training and equipment. Val Thorens’ piste remains his home terrain and greatest source of motivation.