Si les stations ferment fin août, la montagne va continuer à vivre cet automne ! Le 5e Xplore Alpes Festival (du 25 octobre au 2 novembre), est d’ailleurs en pleins préparatifs. Son directeur, Thibaud Duchosal, lève le voile sur ce rendez-vous incontournable en haute Tarentaise.
Thibaud, présente-nous le Xplore…
C’est un festival de 10 jours de films outdoor, des causeries pour réfléchir à la montagne, un content market pour faciliter les rencontres entre professionnels, un appel à projet pour les réalisateurs… Ce qui nous renforce dans le choix de l’intersaison, c’est que d’autres territoires jouent aujourd’hui à fond la carte de l’automne, pour s’adresser aux locaux comme aux touristes. On organise aussi une tournée de films toute l’année, et une semaine pour les scolaires (13-17 octobre).
En 5 ans, le festival s’est bien ancré dans le territoire.
L’an passé, nous avons accueilli 3000 spectateurs (soit 60% des capacités), 300 participants aux causeries (toutes complètes), et près de 800 scolaires. La fréquentation se développe chaque année et peut encore se densifier. Le festival, c’est une pierre dans un monde qui bascule vers la transition. Nos convictions profondes se retrouvent dans son esprit… Et du côté professionnel, notre partenariat avec France Télévisions donne de la crédibilité.
Quels sont les temps forts de cette 5e édition ?
L’ouverture du festival à Aime le 25 octobre, avec notamment le film en avant-première de la snowboardeuse Lou Ruiz, qui s’annonce fort et poignant. Les causeries inspirantes, axées sur la montagne d’aujourd’hui et demain. Une belle sélection de films. Un gros week-end films les 1er et 2 novembre à Bourg-Saint-Maurice (remise des prix le samedi). Et des personnalités à croiser !
Des nouveautés ?
Le principe et les tarifs (accessibles) des séances, les causeries, restent identiques. Le changement, c’est la suppression du Village Explore. Chaque année, on adapte la formule en fonction de nos capacités, des soutiens reçus, des variations politiques. Quand on travaille sur plusieurs territoires, il faut aussi trouver le juste équilibre.
Côté films, l’édition 2025 est-elle un bon cru ?
La sélection va beaucoup nous faire voyager ! Une cinquantaine de films (sur 150 reçus) seront projetés, avec de l’aventure (kayak, vélo, ski, alpinisme…), des images de haute volée et des exploits, mais aussi des films plus tournés sur l’environnement, les cultures, le patrimoine…
Qu’est-ce qu’un bon film pour le Xplore ?
Il doit faire voyager, avec des images époustouflantes, une histoire forte et bien écrite qui capte les émotions, avec une densité du début à la fin. Il doit enfin susciter l’envie, pousser le spectateur à aller en montagne…
Les causeries, c’est un volet important du festival…
On a la chance d’être dans une vallée où il fait bon vivre. Réfléchir à demain et à la nécessaire transition, c’est un devoir de citoyen. Plusieurs thématiques seront à nouveau abordées : le tourisme en montagne, la forêt, le réchauffement climatique, les glaciers, le handiski, et bien sûr les JO avec l’approche de 2030. Les salles sont petites (40 à 80 personnes), pour faciliter les échanges et la participation de tous.
Un dernier mot sur le Xplore Pitch ?
C’est un appel à projet, dont le lauréat gagne le financement (15000€) d’une coproduction par France Télévisions, une avant-première au festival l’année suivante et une diffusion sur France 3. Les 5 meilleurs projets (reçus avant fin août) sont étudiés durant le festival. C’est une chance inouïe, il y a peu d’opportunité de ce type dans l’outdoor. Alors osez lancer votre idée !