On fantasme souvent les paysages lointains. Peut-être n’avons-nous pas assez de recul pour se rendre compte des merveilles qui nous entourent... Alexandra Debas, photographe savoyarde, replace nos montagnes dans le champ de l’attention collective. Elle est l'invitée d'honneur cet été du 40e Salon de peinture, sculpture et photographie de Moûtiers.
Tu viens du monde médical. Qu’est-ce qui t’a poussée vers la photo ?
J’étais infirmière, mais j’ai arrêté en septembre 2022 à l’occasion de mon projet de grossesse. Dans la foulée, j’ai créé mon entreprise autour de l’outdoor et du tourisme durable.
J’étais infirmière, mais j’ai arrêté en septembre 2022 à l’occasion de mon projet de grossesse. Dans la foulée, j’ai créé mon entreprise autour de l’outdoor et du tourisme durable.
Tu es autodidacte. Comment la photo est-elle entrée dans ta vie ?
C’est mon père qui m’a transmis cette passion. Lui-même est photographe amateur et randonneur en moyenne montagne. J’ai toujours voyagé avec un appareil photo. Et je pense qu’on n’a pas besoin d’un super matériel pour faire une belle image.
C’est mon père qui m’a transmis cette passion. Lui-même est photographe amateur et randonneur en moyenne montagne. J’ai toujours voyagé avec un appareil photo. Et je pense qu’on n’a pas besoin d’un super matériel pour faire une belle image.
Quel est ton style ?
Je photographie surtout les montagnes de notre région. Depuis le Covid, je vois encore plus la richesse de ce qu’on a sous les yeux : on peut tout faire ici, sans partir loin. Je veux faire voyager à travers l'image, faire réaliser aux gens qu’ils sont entourés de merveilles.
Je photographie surtout les montagnes de notre région. Depuis le Covid, je vois encore plus la richesse de ce qu’on a sous les yeux : on peut tout faire ici, sans partir loin. Je veux faire voyager à travers l'image, faire réaliser aux gens qu’ils sont entourés de merveilles.
Tu laisses parfois planer le mystère sur les lieux photographiés…
Oui, parce que les gens sont souvent surpris d’apprendre que ces paysages sont tout près. Ça les interpelle.
Oui, parce que les gens sont souvent surpris d’apprendre que ces paysages sont tout près. Ça les interpelle.
Tu as exposé à Caron 3200 à Val Thorens cet hiver. C'est un lieu atypique…
Exposer en Tarentaise avait déjà beaucoup de sens pour moi. C’est un territoire qui fait partie de mes racines. Et puis, être la première artiste exposée là-haut, dans ce lieu insolite, c’était une chance. J’aime ces endroits où les gens ne viennent pas exprès pour observer des œuvres, comme dans un musée, mais où ils sont confrontés à l’art de manière inattendue.
Tu es l’invitée d’honneur du Salon de Moûtiers cette année. Tes impressions ?
Exposer en Tarentaise avait déjà beaucoup de sens pour moi. C’est un territoire qui fait partie de mes racines. Et puis, être la première artiste exposée là-haut, dans ce lieu insolite, c’était une chance. J’aime ces endroits où les gens ne viennent pas exprès pour observer des œuvres, comme dans un musée, mais où ils sont confrontés à l’art de manière inattendue.
Tu es l’invitée d’honneur du Salon de Moûtiers cette année. Tes impressions ?
Ce sera ma troisième exposition en Tarentaise. Et en tant qu’invitée d’honneur du salon ! Je suis très reconnaissante d'avoir été sélectionnée par Audrey Husianycia, directrice du Centre culturel Marius Hudry. Mon exposition sera visible tout au long du Salon de peinture, sculpture et photographie, jusqu'au 29 août (lire ci-contre), au premier étage du CCMH à Moûtiers.
As-tu un message à transmettre ?
Prendre conscience de notre nature, surtout aujourd’hui, dans un contexte climatique critique. Je ne veux pas moraliser, mais susciter l’envie d’agir. Que chacun se dise : c’est beau, c’est là, préservons-le.
Prendre conscience de notre nature, surtout aujourd’hui, dans un contexte climatique critique. Je ne veux pas moraliser, mais susciter l’envie d’agir. Que chacun se dise : c’est beau, c’est là, préservons-le.