Le génépi, plante emblématique de nos montagnes et des fins de soirées alpines, fait rêver tous les amoureux de liqueur. Pour comprendre comment l’on passe de la plante à l’alcool, nous sommes allés rencontrer Lucie Arpin et Valentin Janisset, travaillant tous deux à l’élaboration du fameux Génépi Arpin.
Une histoire de famille
Du côté de Bourg-Saint-Maurice, Lucie et Valentin travaillent aujourd’hui main dans la main pour proposer un produit de qualité, en suivant les directives de Paul, le père de Lucie. C’est lui qui est à l’origine des Génépi Arpin. Après une carrière de sportif de haut niveau, Paul s’est reconverti dans la culture de cette plante si particulière. Partant de zéro, il a réalisé ses propres expérimentations et découvert cette production en autodidacte, un peu comme sa fille après lui. « Avant d’être ici, j’étais community manager, nous raconte Lucie. J’avais envie de revenir sur un métier plus concret et plus proche de la terre, mais ça n’a pas été facile ! Même si mon père était là pour me guider, j’ai dû faire mes propres expériences, pour appréhender la plante. »
Une série d'étapes à respecter
Chez les Arpin, on est autonome : on cultive le génépi grâce aux graines obtenues lors de la précédente récolte. Tout commence par la plantation des semis de génépi, qui seront cultivés dans le champ durant un an. Chaque champ peut être utilisé pour 3 ou 4 récoltes, après, il faudra changer de parcelle. Au bout d'un an, les brins sont récoltés et plongés dans l’alcool pour macérer, avant d’y ajouter du sirop, du sucre et de l’eau, et de laisser reposer. Quand tout cela est terminé, le produit est filtré pour retirer les impuretés, puis est mis en bouteille.
Les glaciers pour domicile
Ces étapes de production ne pourront avoir lieu que si la plante survit à tous les obstacles qui se présenteront sur sa route, comme les mulots, une terre récalcitrante ou encore les aléas climatiques. Bichonnée durant l’été, la plante est un peu plus laissée à elle-même durant l’hiver. « À l’origine, le génépi est une plante de glacier, habituée à la hauteur et à la neige. Cela fait aussi partie des besoins de la plante que de la laisser grandir quelques temps par elle-même ! », explique Valentin. Années après années, les productions s’enchaînent, et le produit fini, commercialisé en vallée comme en station, continue de mettre l’eau à la bouche de tous les Savoyards.
Petit conseil : si vous faîtes votre génépi maison, mettez vos brins à macérer dès que la récolte est terminée, sans les faire sécher. Une plante encore fraîche conserve plus de saveurs et donnera plus de goût à votre liqueur.
Petit conseil : si vous faîtes votre génépi maison, mettez vos brins à macérer dès que la récolte est terminée, sans les faire sécher. Une plante encore fraîche conserve plus de saveurs et donnera plus de goût à votre liqueur.
Génépi Arpin
To find out how the emblematic plant of our mountains, Génépi, becomes the favourite late-night liqueur, we met Lucie Arpin and Valentin Janisset, working for Génépi Arpin. It all starts with the planting of the genepi seedlings, grown in the field for a year. After a year, the sprigs are harvested and immersed in alcohol to macerate, before syrup, sugar and water are added and left to rest. When all this is done, the product is filtered to remove impurities, then bottled.