Val Thorens

Vincent Lalanne : "Nous avons l’obligation de l’excellence"

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© T. Loubère - OT Val Thorens
Publi-rédactionnel
07 Apr 20233V418
50 ans de Val Thorens
Station ouverte jusqu'au 7 mai
valthorens.com
Alors que l’hiver célébrant les 50 ans de la création de Val Thorens vit ses dernières semaines d’exploitation, Vincent Lalanne, directeur de l’office de tourisme depuis 5 ans, après avoir été à la tête de l’Association des 3 Vallées depuis sa création, revient sur cette saison. Il nous dresse un tour d’horizon des atouts, enjeux et perspectives pour demain… 

Comment s’est passé le cap de la cinquantaine ?
L’image de Val Thorens est aujourd’hui très claire : nous sommes une station sportive, festive et conviviale, dans l’air du temps. Et cela du premier au dernier jour de la saison, même si celle-ci dure 6 mois ! Nous venons d’ailleurs de vivre deux des meilleures saisons de tous les temps.
 
Quels sont les atouts de Val Thorens ?
Nous avons un domaine skiable unique, cohérent, avec le gros atout du ski au pied partout. Et la chance de faire partie du domaine des 3 Vallées. En 50 ans, la station est toujours montée en gamme, en qualité et en prix. Mais le luxe, comme à Courchevel, c’est un autre métier. Et c’est ce qui fait la force des 3 Vallées, chaque station a son identité.
 
Qu’est-ce que les 7 titres en dix ans de meilleure station du monde ont changé ? 
En 10 ans, seules trois stations ont décroché ce titre : Kitzbuhel, Verbier et Val Thorens. Ils nous ont permis de positionner Val Thorens comme une grande station internationale, et pas seulement comme une fêtarde et la plus haute du monde. Mais il ne faut pas être prétentieux. Le travail est devant nous. Cela nous donne une obligation d’excellence à tous les niveaux. 
 
L’esprit pionnier, cher à Val Thorens, est-il toujours aussi présent ?
Cette réussite est due à la mobilisation de l’ensemble des services et socio-professionnels, qui continuent, comme depuis les débuts, à co-construire l’image de Val Thorens au quotidien. La force de Val Thorens, c’est qu’on sait se mettre autour de la table pour résoudre les problèmes et avancer. La station a grandi dans cet esprit, avec un petit côté Far West. Il faut qu’il perdure. Et nous allons continuer à être innovants. Et à être United. 
 
Et quels seraient les prochains défis…
Pendant des années, le plus beau décor de Val Thorens, c’était la neige. J’aimerais qu’on arrive à rendre la station belle également avec moins de neige. Nous devons aussi trouver notre rythme de croisière avec le Board, inauguré cet hiver, en optimisant les parties événementiel et séminaires du centre sportif. L’objectif est de ne pas lâcher les 6 mois de saison, de rester bons dans les ailes de saison. Et de retrouver une véritable unité et cohésion à l'échelle des 3 Vallées, basée sur notre complémentarité et notre image unique de meilleur domaine skiable du monde.
 
Quelle est ta mission comme directeur d’office de tourisme ?
Pour que le produit hiver tienne ses promesses, cela tient à une succession de détails. Je suis un peu un chef d’orchestre, qui joue avec les meilleurs solistes, et toute la station devient un orchestre philharmonique. Il faut juste savoir où on les mène, développer ce qu’on sait faire. Et s’assurer que la montée en gamme n’engendre pas de décrochage commercial, en travaillant les différents marchés internationaux. Le challenge, c’est aussi d’arriver à garder le personnel. Pour cela, il faut être attractif professionnellement mais rester participatif, moderne et bienveillant en management. Annualiser et proposer du travail en été, c’est une piste pour maintenir les gens à l’année.  
 
Justement, comment rendre l’été plus attractif ?
L’hiver, Val Thorens est une réelle locomotive. Mais en été, c’est un Petit Poucet ! Il faut l’accepter, semer des petits cailloux et inventer notre modèle économique estival. Chaque investissement doit être pensé été/hiver. Dans les Belleville, le choix a déjà fait d’un développement de l’été à l’échelle de la vallée. Sur Val Thorens, il y a quelques projets : une piste de kart sur Castor et Pollux, les aménagements prévus au sommet de Caron d’ici deux ans, le développement de la liaison avec Orelle… La scénarisation de la Via 3 Vallées à vélo…

Alors que les stations de moyenne montagne souffrent, l’avenir du ski semble définitivement s’inscrire dans les stations d’altitude. Comment Val Thorens se positionne face à ces évolutions climatiques ?
C’est un vrai problème d’avenir, et on ne se réjouit pas du malheur des autres. Dans l’écosystème du ski, il faut toutes les gammes de stations : des petites, des moyennes et des grandes ; des stations adaptées aux familles, aux jeunes, aux sportifs ; des stations capables de démocratiser le ski. Val Thorens est une des Mecque du ski. Et on débute rarement dans une très grande station. Les enfants, c’est notre clientèle de demain. Si demain, on ne peut plus proposer l’apprentissage du ski dans des stations d’altitude plus basse, peut-être devra-t-on adapter notre business modèle.

As the winter celebrating the 50th anniversary of the creation of Val Thorens is coming to an end, Vincent Lalanne, director of the tourist office for 5 years, after having been at the head of the association 3 Vallées since its creation, describes Val Thorens as a unique ski area, ski-in and ski-out, lucky to be part of the ski resort Les 3 Vallées. In 50 years, the resort has always gone upmarket, in quality and price. Each ski area part of Les 3 Vallées has its own identity.