Courchevel

L’expédition des 3 mousquetons

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© Solan Dejouy
01 Dec 20233V423
L'ascension du Mont-Blanc
Solan Dejouy, Joris Imbaud et Lucas Ruffier-Lanche
Youtube : One Way Adventures
Passionnés de montagne et d’adrénaline, le freerider Solan Dejouy, Joris Imbaud, coach de la Bozel Freeski Academy, et Lucas Ruffier-Lanche, moniteur ESF de Courchevel, ont gravi le mont Blanc en octobre dernier. Ils se sont ensuite envolés en parapente, galvanisés par l’une des plus belles expériences de leur vie.
 

Racontez-nous cette épopée...
Ça a duré 10h. À 8h10, ce 10 octobre, nous avons pris le téléphérique de l’Aiguille du Midi (3800m) depuis Chamonix. Nous avons descendu l’arrête de l’Aiguille avec 1000m de vide sous nos pieds avant d’atteindre le Mont-Blanc du Tacul à 3540m. Nous devions en rester là, car l’accès au mont Maudit à cause des crevasses trop ouvertes et des murs de glace était compliqué. On l’a tenté et, une fois là-haut (4300m), on a décidé d’aller plus loin en sentant qu’il n’y avait pas trop de vent et que le décollage en parapente serait possible. 
 
Vous êtes arrivés jusqu’au sommet ?
Oui, et pourtant dans la dernière partie du mont Maudit, on a dû passer un mur de glace de 80m incliné à plus de 60°. La fin était difficile à cause de l’altitude et du fait d’avoir fait l’ascension en une traite. Notre corps n’était pas acclimaté. Arrivés à 4000m, on a subi le mal des montagnes. Trois heures après, à 17h30, on était au sommet avec un début de coucher du soleil. C’était magique !

À cette altitude, le décollage en parapente est-il plus technique ?
Avec la fatigue et l’altitude, les réflexes sont divisés par deux. Mais on a pu rester quelques minutes en l'air au sommet, avec vue sur toutes les montagnes en minuscule. C'était était unique ! Après 45 minutes de vol, nous avons atterri à Chamonix.
 
C’était une première pour vous ?
Tous ensemble, oui. Solan l’avait déjà fait deux fois avec son père et Joris une fois. Pour Lucas, c’était une première. C’est l’aventure complète (alpinisme + parapente + copains) qui est géniale, surtout qu’on n’avait pas prévu d’aller au sommet. 
 
En quoi ce sommet est-il beau ?
La voie par les 3 monts est belle. Les passages au milieu des murs de glace sont impressionnants, et puis c’est le toit de l’Europe. La difficulté est surtout liée à l’altitude qui agit sur le corps. Et il y a de plus en plus de roches qui tombent à cause du réchauffement climatique. La voie du mont Maudit pourrait devenir dangereuse, si le permafrost dégèle. Il y a déjà des chutes de pierres sur la voie du Dôme du Goûter.
  
Quelles qualités faut-il pratiquer l’alpinisme à ce niveau ?
Il faut de l’endurance, de la ténacité, du sang-froid et savoir faire confiance à ses partenaires.

Quels sont les autres sommets que vous avez gravis ?
Nous avons déjà gravis la Grande Casse, plus haut sommet de Savoie (3852m), ou le Grand Paradis en Italie (4016m) par exemple. Le prochain projet est d’atteindre des sommets du coin en parapente, grâce aux thermiques, et de redescendre à ski. 

With a passion for the mountains and adrenalin, Solan Dejouy, a renowned freerider, Joris Imbaud, a teacher at the Bozel Freeski Academy, and Lucas Ruffier-Lanche, an ESF instructor from Courchevel, climbed Mont Blanc on 10 October. At an altitude of 3 540m, they opened their paraglider and took off to an altitude of 4 000m to Mont Maudit. An incredible performance ! After Grande Casse (3 852m) and Grand Paradis (4 016m), their next project will be to paraglide to local summits and ski back down.