En janvier était organisé un exercice de recherche de victimes en avalanche sur le secteur d’Orelle, rassemblant une trentaine de professionnels du secours en montagne. À cette occasion nous avons rencontré Kevin, maître-chien au PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) de Modane.
Pourquoi avoir choisi de devenir maître-chien ?
Originaire de Paris, j’ai très vite été attiré par la montagne et l’alpinisme. Quand j’ai voulu devenir gendarme secouriste, j’ai trouvé l’idée de travailler avec du vivant très intéressante. Taï est mon second compagnon. C'est un berger belge malinois, qui est âgé de 2 ans et demi.
Comment as-tu rencontré ton chien Taï ?
Nous ne choisissons pas notre chien, il nous est attribué par le Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG), qui est basé à Gramat dans le Lot. C’est un organisme dont les missions principales sont le recrutement, la mise en condition et le suivi médical des chiens, ainsi que la formation des maîtres de chiens. En fonction des prédispositions des animaux, ils sont attribués à un humain. Taï a une double technicité : c’est un chien de pistage (recherche de personne et de malfaiteur) et d’avalanche.
Comment se traduit votre quotidien ?
On le sociabilise, on l’habitue à toutes les situations : hélicoptère, ski, motoneige, remontées mécaniques… Il doit avoir la capacité de nous suivre dans tous nos déplacements. Il travaille pour moi, et je travaille pour lui. Taï est un chien de travail et c’est une notion importante. Il ne vient pas chez moi et ne connaît pas mes enfants. En fin de journée, je le ramène à son chenil où il bénéficie de tout le confort dont il a besoin. Et le matin, je reviens le chercher.
Pourquoi cette distance ?
Pour qu’il soit au mieux de ses capacités pour aller sur le terrain. Nous sommes secouriste avant tout. Dès qu’il me voit arriver il est motivé, parce que travail rime avec jeu. Quand on arrive sur une zone d’avalanche, il réalise une analyse olfactive de celle-ci. Ce qui signifie qu’il sent tout le monde et reconnaît l’odeur de la personne ensevelie.
Parle-nous de cet exercice de recherche de victimes en avalanche...
Une zone importante a été préparée par le service des pistes pour simuler une avalanche et permettre aux différents acteurs des secours de se mettre en action, tous ensemble, pour rechercher d’éventuelles victimes. Les pisteurs d’Orelle, le PGHM, le groupe montagne gendarmerie (GMG), et les médecins des structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) de Maurienne, travaillent main dans la main pour tenter de retrouver les victimes le plus rapidement possible. Dans ces moments-là, la communication est essentielle, d’où la nécessité de s’entraîner.
Kevin, a dog handler from the PGHM in Modane
On Friday, 17 January, a mountain rescue exercise took place in Orelle, gathering around 30 professionals to practise avalanche victim searches. Originally from Paris, Kevin, 40 years old, is a dog handler working for the PGHM in Modane. He was drawn to the mountains. His dog, Taï, trained by the CNICG, is a tracking dog and an avalanche dog. Their daily routine includes socialisation, and getting used to helicopters, ski lifts, and snowmobiles.