Après la fonte des neiges, Jérémy Bigé, réalisateur et moniteur de ski, devient accompagnateur en montagne. Diplômé en septembre, il nous parle de sa conception du métier : une manière pour lui de vivre sa passion pour la nature aux quatre saisons.
Pourquoi as-tu choisi ce métier ?
J’aime transmettre, partager ce lien que j’ai avec la montagne, la marche et réconcilier les humains avec la nature. Beaucoup en ont peur. Moi aussi, au début. Je dormais avec des boules quies pour ne pas entendre les bruits. Puis j’ai appris à les reconnaître : l’aboiement d’un chevreuil, un sanglier qui fouille autour de la tente… On ne doit pas se protéger de la nature, mais s’y fondre.
J’aime transmettre, partager ce lien que j’ai avec la montagne, la marche et réconcilier les humains avec la nature. Beaucoup en ont peur. Moi aussi, au début. Je dormais avec des boules quies pour ne pas entendre les bruits. Puis j’ai appris à les reconnaître : l’aboiement d’un chevreuil, un sanglier qui fouille autour de la tente… On ne doit pas se protéger de la nature, mais s’y fondre.
Quel est ton rôle sur le terrain ?
À la différence des guides de haute montagne, on ne fait pas d’alpinisme. On accompagne des groupes à travers des itinéraires de randonnée adaptés. On est là pour faire découvrir la montagne, ses richesses. On parle des animaux, des plantes, des paysages, mais aussi des histoires humaines.
À la différence des guides de haute montagne, on ne fait pas d’alpinisme. On accompagne des groupes à travers des itinéraires de randonnée adaptés. On est là pour faire découvrir la montagne, ses richesses. On parle des animaux, des plantes, des paysages, mais aussi des histoires humaines.
Quelles qualités faut-il pour exercer ce métier ?
La pédagogie. Il faut être clair, adaptable, savoir sentir le niveau et les attentes des gens. On peut avoir des groupes très variés, avec des rythmes différents. Et puis il faut évidemment de l’endurance, on passe nos journées à marcher !
La pédagogie. Il faut être clair, adaptable, savoir sentir le niveau et les attentes des gens. On peut avoir des groupes très variés, avec des rythmes différents. Et puis il faut évidemment de l’endurance, on passe nos journées à marcher !
Un lieu de rando qui t’inspire ?
Traverser la vallée des Encombres dans les Belleville en passant par le hameau abandonné de Planlebon. Un lieu chargé d’histoire qui en dit beaucoup sur le mode de vie de nos ancêtres. Ça donne une autre dimension à la marche.
Traverser la vallée des Encombres dans les Belleville en passant par le hameau abandonné de Planlebon. Un lieu chargé d’histoire qui en dit beaucoup sur le mode de vie de nos ancêtres. Ça donne une autre dimension à la marche.
Comment vois-tu l’avenir du métier ?
Le métier d’accompagnateur a de beaux jours devant lui, en tout cas plus que celui de moniteur de ski. L’été, la montagne attire de plus en plus. On a un rôle de sensibilisation à jouer. Lors d’une sortie avec des enfants, je leur ai fait écouter, avec un stéthoscope, les bruits à l’intérieur d’un arbre. Ils ont été très surpris. C’était comme les battements d’un cœur. La nature est vivante, comme nous !