Landry

Jean-Luc Danis, photographe animalier

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© Jean-Luc Danis
27 Mar 2023PS159
danis.jean-luc@neuf.fr
Un gypaète frôlant les falaises, un hibou qui nous fait de l’œil, un bouquetin sautant de rocher en rocher, un chamois aux aguets ou un aiglon se lissant les plumes. Les photos animalières de Jean-Luc Danis nous captent instantanément, sublimant la faune et son écrin de Tarentaise.

Jean-Luc, de quand date cette passion ?
Cela fait une vingtaine d’années. J’ai toujours été autodidacte, et ai pris beaucoup de conseils notamment au festival international de la photo de Montier-en-Der, sur les techniques d’affût, le camouflage… J’ai une fascination pour les grands prédateurs, et les histoires ou contes qui les accompagnent.
 
Comment appréhendes-tu la photo animalière ?
L’idée, c’est que l’animal vienne vers moi. Pour cela, il faut arriver à se fondre dans le décor et savoir attendre. Ça demande beaucoup d’abnégation, d’être sur le terrain, d’être prêt et « d’user la chance ».
 
Qu’est-ce qu’une bonne photo pour toi ?
J’aime capter des scènes qui montrent un comportement, un instant éphémère. Ma quête, c’est d’être surpris par la vie sauvage. En 20 ans, je peux vraiment dire merci pour les cadeaux que la nature m’a offerts. 
 
La photo semble presque arriver au second plan !
J’aime vivre ces instants… Parfois je ne sors même pas l’appareil, je reste à la longue vue pour observer. Il y a un côté dramatique dans l’évolution de la photo animalière, certains voulant obtenir des photos à tout prix. Je suis très attentif au non-dérangement et me pose toujours la question : est-ce bien pour l’animal ? Il ne faut pas oublier qu’on est chez eux, qu’on va dans leur maison…
 
Vois-tu l’impact du dérangement grandissant de la faune ?
Je suis moniteur de ski l’hiver. Si l’on fait fuir des animaux en hors-piste, on leur fait courir un risque pour leur survie. En été, avec toutes les activités de montagne, il y a plein de sources de dérangement possibles, beaucoup par méconnaissance. Faire du mieux qu’on peut pour ne pas déranger, éviter certains secteurs, c’est déjà une démarche saine. 
 
Un conseil pour ceux qui voudraient débuter ?
Pour la première sortie, prendre plutôt une paire de jumelles et un carnet de notes que son appareil. Je regarde où l’animal passe, comment il évolue, ses habitudes. Ça nécessite de le connaître pour le comprendre. Ensuite, pour faire la photo, je me mets en planque bien en amont, parfois même de nuit pour une photo de jour. Je veux être sûr que l’animal ne me repère pas. 
 
La Tarentaise est un cadre idéal…
C’est un terrain de jeu fantastique pour la photo animalière. Rien que sur le volet oiseaux, il a un potentiel énorme : gypaète, pipit, traquet motteux, chouette de Tengmalm, et sans parler des migrateurs… C’est dur s’être partout, une vie ne suffira pas ! Le potentiel est énorme, et il faut que ça dure pour les générations futures. 

Wildlife photographer - Jean-Luc Danis

With a fascination for large predators, and the stories or tales that accompany them, wildlife photographer and ski instructor in winter, Jean-Luc Danis loves capturing the beauty of the local fauna and flora. First of all, he observes the animal in its environment, how it evolves, and its habits. Only then, he goes back ready to take a photo, hiding, sometimes even at night for a daytime photo. Jean-Luc wants to be sure not to disturb the animal.