Chaque année, Jean-Jean, berger depuis 23 ans, part de juin à septembre en alpage. Cet été, il est à Plan Pichu, sur les Versants du Soleil, au-dessus d’Aime. Avec l’aide d’un autre berger, il s’occupe de 150 vaches au beau milieu des montagnes.
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ce métier ?
Mes parents avaient des brebis. Moi j’aime les vaches, j’aime les montagnes, alors je me suis dit pourquoi pas !
Mes parents avaient des brebis. Moi j’aime les vaches, j’aime les montagnes, alors je me suis dit pourquoi pas !
Berger, c’est fait pour tout le monde ?
Disons qu’il faut aimer se lever le matin, ne pas craindre la météo et surtout pouvoir rester 50 jours en alpage. Même si on a deux jours de congé tous les 12 jours, moi je ne redescends pas, je m’entraîne au trail... C’est convivial là-haut : berger, c’est avant tout un travail d’équipe. On est sept à prendre nos repas ensemble, sauf le dîner où on est deux.
As-tu toujours fait ça ?
À la base, j’étais en CAP menuiserie. Mais comme mon patron ne pouvait pas me garder, j’ai fait autre chose. Ça fait 23 ans que suis en alpage ! J’ai été dameur l’hiver pendant 17 ans, puis employé des pompes funèbres. Et depuis l’an dernier, je suis salarié du groupement pastoral de Plan Pichu toute l’année.
Qu’aimes-tu dans ton métier ?
Je suis en alpage de début juin jusqu’à fin septembre. Ce qui me plaît le plus, ce sont les vaches, le bruit de leurs sonnettes et les balades en montagne.
Peux-tu nous raconter une journée type ?
On se lève à 3h du matin pour faire la traite, puis un berger lave la machine et remet les vaches au pâturage, pendant que j’emmène le lait à la fromagerie. Il faut qu’il soit livré avant 6h30 à la coopérative d’Aime, où est fabriqué le beaufort. Vers 11h30, on mange tous ensemble, on fait une petite sieste et on reprend la traite à 14h30. On recommence le même enchaînement de travail que le matin, et le lait est livré vers 17h30. Le soir on discute un peu, on rigole et on se couche tôt !
Dirais-tu que c’est un métier hors du commun ?
Non je ne pense pas, tout le monde peut le faire… si on est passionné ! Il suffit juste d’aimer la montagne, se lever tôt et traire même sous la pluie. Parce que même quand il pleut, « s’il faut y aller, faut y aller » !
Jean-Jean, as-tu une anecdote pour nous ?
C’était le jour de mon anniversaire, j’étais en alpage en train de défaire un fil, l’éclair est arrivé sur la bobine. Un vrai coup de foudre... mais sans personne en face !