Je fais avec ce qui me passe par la tête. J’essaye de réaliser des sculptures qui ne ressemblent à rien de connu, sans utiliser de modèle, en suivant le fil de ma pensée. Et si ça ne me convient pas, je découpe, pour repartir sur autre chose. C’est ma manière de voir la sculpture, je n’ai pas peur de détruire pour reconstruire.

J'utilise surtout de la vieille ferraille, qui peut avoir 100, 150, voir même 200 ans ! Pour beaucoup de personnes, la ferraille rouillée ne sert plus à rien. J’aime leur prouver le contraire, en trouvant une utilité à cette matière.

Durant ma carrière dans le milieu de la construction, j’ai constamment cherché à apporter un aspect esthétique à des éléments se voulant fonctionnels. J’ai toujours apprécié le beau, et je prends beaucoup de plaisir à le mettre en avant. Il faut prendre du plaisir dans ce que l’on fait, sinon ce n’est pas la peine de continuer !

Je préfère ne pas les vendre ! Le fait de ne suivre aucun modèle m’oblige à faire jaillir des idées de mon esprit, c’est un peu une introspection. Produire des œuvres très personnelles m’incite à les garder pour moi. Je n’ai pas envie que des personnes aient une part de « moi » exposée dans leur salon ! Je préfère présenter mon travail au cours d’expositions, comme actuellement avec le 38^e Salon de peinture, sculpture et photographie de Moûtiers, où j'expose régulièrement.