Voilà plus de 60 ans que les Deschamps régalent les promeneurs du vallon de Champagny-le-Haut au Refuge du Laisonnay. Et lorsqu’ils en racontent l’histoire, il suffit de voir les étoiles dans les yeux de Cyril et de ses parents, Jean-Max et Françoise, pour comprendre que c’est bien plus qu’un gite-restaurant.
L’histoire avant même l’ouverture des stations…
Françoise : Mes grands-parents tenaient un hôtel à Champagny-Village lorsqu’ils ont décidé de retaper une étable dans le hameau en ruine du Laisonnay d’en Haut pour se retirer l’été. La réputation de la cuisine de ma grand-mère était telle que les locaux montaient rien que pour ça. Raté pour la tranquillité !
Jean-Max : Certains les pensaient un peu fous : revenir au Laisonnay, complètement isolé ! À l’époque, il n’y avait pas vraiment de rando, la création du Parc national de la Vanoise a changé beaucoup de choses.
Comment le refuge a-t-il évolué au fil des générations ?
F. : Mon père Jean a repris le refuge à la mort de ma grand-mère, mais il est malheureusement décédé brutalement en mai 1996. C'est nos fils Cyril, Emmanuel et Julien qui ont assuré la saison d'été, alors qu'ils n'avaient que 18, 16 et 14 ans. Ensuite, Jean-Max et moi avons décidé de quitter nos postes pour reprendre le refuge.
J.-M. : C’est un attachement viscéral qui ne s’explique pas. On ne voulait pas que le refuge s’arrête ! Toute la famille a toujours mis la main à la pâte.
Cyril : Les nouvelles technologies ont changé beaucoup de choses, mais elles ne sont pas toutes arrivées au Laisonnay. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas d’électricité et on capte mal le téléphone. On a dû s’adapter et trouver des solutions pour garder la même qualité de service tout en conservant notre philosophie : ouverture d’esprit, produits frais, locaux et fait-maison, et accueil bienveillant.
Travailler en famille peut-il être compliqué parfois ?
J.-M. : On y a réfléchi à deux fois avant de quitter notre travail pour reprendre le refuge : ce n’est pas comme travailler avec des employés « classiques ». Mais Françoise et moi sommes complémentaires, et cela se passe très bien. Au final, le plus dur c’est de décrocher : il y a toujours besoin d’un coup de main.
C. : Nous sommes très soudés, et personne n’est au-dessus de l’autre. On se soutient dans les coups durs, et je m’éclate dans ce que je fais.
Quelle est votre plus grande fierté ?
C. : D’être toujours là malgré les difficultés. Travailler sans électricité et avec un accès restreint, ce n’est pas toujours facile mais nous avons réussi à garder l’esprit du lieu. En 2015, nous avons subi une grosse inondation, le doron avait quitté son lit et traversait une des salles en chariant sable, gravats et débris... Nous étions en train de quitter le refuge, pensant qu'il n'y avait plus rien à faire, lorsque nous avons croisé des personnes montées exprès pour venir nous aider à déblayer. C'est là qu'on a compris que le refuge représentait aussi quelque chose pour les gens d'ici.
F. : Je pense que mes ancêtres seraient fier de voir l’évolution du refuge aujourd’hui.
J.-M. : Quand je vois mes petits-enfants aussi investis et attachés au lieu, je ne peux qu’être fier. Ils n’attendent qu’une chose : avoir 16 ans pour travailler au refuge !
Françoise : Mes grands-parents tenaient un hôtel à Champagny-Village lorsqu’ils ont décidé de retaper une étable dans le hameau en ruine du Laisonnay d’en Haut pour se retirer l’été. La réputation de la cuisine de ma grand-mère était telle que les locaux montaient rien que pour ça. Raté pour la tranquillité !
Jean-Max : Certains les pensaient un peu fous : revenir au Laisonnay, complètement isolé ! À l’époque, il n’y avait pas vraiment de rando, la création du Parc national de la Vanoise a changé beaucoup de choses.
Comment le refuge a-t-il évolué au fil des générations ?
F. : Mon père Jean a repris le refuge à la mort de ma grand-mère, mais il est malheureusement décédé brutalement en mai 1996. C'est nos fils Cyril, Emmanuel et Julien qui ont assuré la saison d'été, alors qu'ils n'avaient que 18, 16 et 14 ans. Ensuite, Jean-Max et moi avons décidé de quitter nos postes pour reprendre le refuge.
J.-M. : C’est un attachement viscéral qui ne s’explique pas. On ne voulait pas que le refuge s’arrête ! Toute la famille a toujours mis la main à la pâte.
Cyril : Les nouvelles technologies ont changé beaucoup de choses, mais elles ne sont pas toutes arrivées au Laisonnay. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas d’électricité et on capte mal le téléphone. On a dû s’adapter et trouver des solutions pour garder la même qualité de service tout en conservant notre philosophie : ouverture d’esprit, produits frais, locaux et fait-maison, et accueil bienveillant.
Travailler en famille peut-il être compliqué parfois ?
J.-M. : On y a réfléchi à deux fois avant de quitter notre travail pour reprendre le refuge : ce n’est pas comme travailler avec des employés « classiques ». Mais Françoise et moi sommes complémentaires, et cela se passe très bien. Au final, le plus dur c’est de décrocher : il y a toujours besoin d’un coup de main.
C. : Nous sommes très soudés, et personne n’est au-dessus de l’autre. On se soutient dans les coups durs, et je m’éclate dans ce que je fais.
Quelle est votre plus grande fierté ?
C. : D’être toujours là malgré les difficultés. Travailler sans électricité et avec un accès restreint, ce n’est pas toujours facile mais nous avons réussi à garder l’esprit du lieu. En 2015, nous avons subi une grosse inondation, le doron avait quitté son lit et traversait une des salles en chariant sable, gravats et débris... Nous étions en train de quitter le refuge, pensant qu'il n'y avait plus rien à faire, lorsque nous avons croisé des personnes montées exprès pour venir nous aider à déblayer. C'est là qu'on a compris que le refuge représentait aussi quelque chose pour les gens d'ici.
F. : Je pense que mes ancêtres seraient fier de voir l’évolution du refuge aujourd’hui.
J.-M. : Quand je vois mes petits-enfants aussi investis et attachés au lieu, je ne peux qu’être fier. Ils n’attendent qu’une chose : avoir 16 ans pour travailler au refuge !
Saga Familia
Owners of a hotel in Champagny-Village, Cyril's great-grandparents decided to renovate a shed in the isolated hamlet of Laisonnay. With the creation of the Vanoise National Park, more and more hikers came to Champagny looking for a place to sleep. When his great-grandmother died, his grandfather Jean took over the mountain refuge. In 1996, when Jean passed away, Jean-Max and Françoise didn't hesitate to quit their jobs to manage the establishment, joined rapidly by their son Cyril. The next generation can't wait to join the family adventure !