Voilà quelques mois que Guillaume, alias Boubou, et sa compagne Elisa ont posé leurs valises à Brides-les-Bains, laissant Montauban et leur passé militaire derrière eux. Rencontre avec ce tatoueur passionné qui nous parle de son métier sans langue de bois.
Comment es-tu devenu tatoueur ?
J’ai fait partir de l’armée de terre de Montauban en tant que parachutiste durant 11 ans. Pendant la période Covid, j’ai commencé à dessiner tout seul. J’ai pris trois cours de dessin et ai réussi à travailler avec un tatoueur durant un an. C’était difficile avec lui, mais à son départ, son associé Pedro a continué à me former.
Et pourquoi avoir choisi Brides-les-Bains pour ouvrir votre magasin ?
Nous nous sommes installés ici en décembre dernier. C’est grâce à Pedro qui participait à la White Ink (convention de tatoueurs) à Courchevel depuis 8 ans, qui nous a intégré à l’événement. Nous nous sommes fait des amis ici, et ils nous ont poussés à nous installer à Brides-les-Bains, en argumentant qu’il n’y avait pas de tatoueurs et qu’il y avait un créneau à prendre.
Passer d’un quotidien cadré de militaire au métier de tatoueur, c’est très différent…
À partir du moment où j’ai commencé à remettre en question les ordres de la hiérarchie, je me suis dit que ça n’allait plus ! J’avais besoin de liberté et de changement.
Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?
Tout. Quand je me lève le matin, je n’ai pas l’impression de travailler. J’aime l’aspect artistique et le fait de travailler avec Elisa qui est perceuse. C’est un métier passion, et celui qui ne le pratique que pour l’argent ne restera pas longtemps dans le milieu.
Quelles qualités faut-il pour être tatoueur ?
Il faut être passionné. Le soir après le travail, souvent je continue de dessiner, de faire évoluer mes techniques. Il faut aussi être tenace, car ce n’est pas facile de trouver un tatoueur qui vous fasse confiance et vous forme. Et pendant cette formation, tu ne gagnes pas d’argent...
Quelles sont les difficultés du métier ?
Il faut apprendre à s’adapter aux différents types de peaux. Certaines peaux gonflent directement et certaines parties du corps sont difficiles à tatouer comme la paume, le cou ou les côtes.
As-tu des anecdotes ?
On a tatoué la grand-mère d’Elisa de 83 ans, alors qu’elle n’était pas du tout attirée par ça. Elle porte ainsi les initiales de tous ses petits-enfants, et celle de son fils décédé l’an dernier.
Guillaume aka Boubou, passionate tattoo artist
Guillaume aka Boubou, and his partner Elisa moved to Brides-les-Bains after leaving Montauban and their military lives. Guillaume, now a passionate tattoo artist, began drawing during Covid, took a few art lessons, and trained with tattooists. Guillaume loves the artistic freedom, working with Elisa, and the job’s challenges, like adapting to different skin types. Once, they tattooed Elisa’s 83-year-old grandmother with a meaningful design.