Basés à Méribel, quand ils ne sont pas en tournée, Violette et Bruno forment un duo d’acrobates aériens qui se produisent dans le monde entier. Rencontre avec deux artistes de cirque atypiques, dont la vallée n’a pas fini d’entendre parler…
Des parcours loin du chapiteau
Violette a grandi entre Lyon et Méribel, où elle passe maintenant la plupart de son temps avec Bruno. Enfin ça, c’était avant ! Avant qu’ils ne quittent tout pour devenir artistes de cirque. Il y a bientôt deux ans, Bruno a mis sur pause ses études de médecine. Diplômée de l’Institut Paul Bocuse, Violette a elle quitté le milieu de l’hôtellerie dans lequel elle travaillait. Avant de prendre leur envol, ils se sont beaucoup entraînés, avec la rage de ceux qui ont un rêve et qui comptent bien le réaliser. « Pendant plus de deux ans, ma vie était partagée entre mes études de médecine et mes entraînements, confie Bruno. C’était beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup. » Avant de rencontrer Violette, il n’avait aucune expérience dans le monde du cirque !
Oser se réinventer
Elle, en revanche, avait déjà mis un pied dans cet univers en donnant des cours de cirque au Club Med, aidée par son obstination et ses dix années de gymnastique. Enfant, elle rêvait déjà de devenir artiste de cirque. « J’ai longtemps laissé ce rêve de côté. C’est un choix peu commun, pas facile à assumer. Le métier est instable, on a peu de visibilité sur le long terme et le risque de blessure est important. Pourtant, ce n’est rien comparé à l’épanouissement qu’il m’apporte, conclu-t-elle. C’est ce qu’on aime transmettre dans nos spectacles, cette idée que tout est possible et qu’il faut croire en ses rêves. »
Une carrière internationale
Aujourd’hui, leur talent les mène loin. Violette et Bruno ont travaillé pour des compagnies prestigieuses comme le Cirque Éloize basée à Montréal, ou encore la compagnie française Adagio Productions. Ils se sont également produits en Chine dans un show initialement créé par le Cirque du Soleil. Actuellement en résidence artistique sur un bateau de croisière en Norvège, ils rentrent bientôt en France pour que Bruno puisse terminer ses études. Mais ce n’est pas un point final pour le duo.
Aller à la rencontre du public
Inspirés par la vitalité du cirque contemporain à l’étranger, ils souhaitent proposer des spectacles en France, dans des lieux où on ne s’y attend pas. « On peut s’adapter à n’importe quel lieu. On a un portique aérien, on peut aussi utiliser des grues comme c’était le cas pour notre performance durant le festival Live on the Slopes à Courchevel en avril dernier. On aime cette idée d’aller à la rencontre des gens, dans des lieux atypiques », soulignent-ils d’une même voix. Tenez-vous prêts, il se pourrait bien que notre duo se produise en Tarentaise durant les prochaines années !