C’est en pleine récupération d’un essaim que nous avons rencontré Bruno Mongellaz, apiculteur à Villemartin, au-dessus de Bozel. Passionné des abeilles, il nous raconte en quoi consiste son activité d’apiculteur, et comment il est tombé dans le pot de miel étant petit…
D’où vient cette passion des abeilles ?
Mes tontons étaient apiculteurs, j’ai toujours baigné là-dedans. Au début, je les accompagnais puis j’ai eu mes propres ruches. En deux ou trois ans, j’en avais une trentaine. Aujourd’hui, j’en ai une centaine dans la vallée de Bozel, à Feissons-sur-Salins et à Champagny-le-Haut.
Et tu penses t’agrandir ?
Pour le moment, je ne veux pas me développer plus. Je voudrais rester sur ce modèle d’apiculture pastorale où je fais tout moi-même, de la gestion des ruches à la vente directe. Pour en vivre complétement, il faudrait avoir plus de ruches, faire des transhumances, donc des kilomètres… ce n’est pas mon but, c’est pourquoi je vais garder une bi-activité. Mon projet actuel est de finir mes travaux pour aménager ma miellerie et accueillir convenablement le public qui viendrait acheter du miel et découvrir mon métier.
Quel est ton planning sur l’année ?
En avril-mai, je fais une première visite des ruches pour voir l’état sanitaires des colonies, constater la mortalité après l’hiver. Puis au fur et à mesure que le printemps avance, les colonies se développent, il faut leur créer de l’espace. Je récolte de mi-juillet à mi-août. Puis à l’automne, on prépare l’hivernage, on les traite contre le varroa, on les confine... La taille de la colonie va passer de 60 000 abeilles l’été à environ 10 000 l’hiver, voire moins.
Quelles sont les difficultés d’un apiculteur aujourd’hui ?
La météo, comme par exemple celle de ce printemps qui a empêché les abeilles de produire correctement à cette période... Les changements climatiques avec les hivers plus doux, qui perturbent les abeilles qui sortent, se dépensent et mangent leurs réserves). Le varroa (un parasite de plus en plus présent), et le frelon asiatique qui commence à arriver chez nous aussi…
Et qu’est-ce qui te plaît dans cette activité ?
Être avec la nature ! Et l’abeille, c’est infini, il y a toujours quelque chose à apprendre, il faut s’adapter sans cesse… Par exemple, je suis bénévole au Ceta (Centre d'études de techniques apicoles) engagé pour la conservation de l’abeille noire, une espèce de montagne qui avait disparu. Cela prend du temps, mais c’est très intéressant.
I love my job
We met Bruno Mongellaz, a beekeeper in Villemartin, above Bozel, in the middle of recovering a swarm. Passionate about bees, he has around a hundred beehives in the Bozel valley, Feissons-sur-Salins and Champagny-le-Haut. Bruno starts in April-May by checking the health of the colonies. Then, as spring progresses, the colonies grow. He prepares the honey from mid-July to mid-August. Then in autumn, it's time to prepare the colonies for winter. The size of a single colony will drop from 60 000 bees to around 10 000 in winter, or even less.