Les MenuiresVallée des Belleville

André, une vie contre la montre

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© Infosnews
09 Feb 20243V433
Prénom : André
Nom : Hudry 
Âge : 70 ans
Origine : Les Belleville
Job : Chronométreur au stade de slalom, retraité du club des sports

Son nom ne vous dit peut-être rien… mais il est une figure des Menuires. À la retraite depuis 2022, André Hudry, que l’on surnomme "Moralet", a vu passer des centaines de milliers de skieurs pendant près de 60 ans, du haut de sa tour de chronométrage du stade de slalom.

Indré, raconte-nous ton parcours...
Fils d'agriculteurs, je suis né en 1954 à Praranger. Très tôt, j’ai commencé le ski et les classes de neige, je voulais être moniteur. Jusqu’à mes 16 ans, je m’occupais des vaches, des chèvres et des cochons sur une montagnette, de mai à octobre avec ma grand-mère. J’ai ensuite passé tous mes diplômes de ski et j’ai fait de l’alternance pour être plombier. Mais grâce à une entente avec l’entreprise, j’étais quasiment tout l’hiver ici. Et j’ai commencé l’organisation de compétitions. 
 
Comment es-tu devenu chronométreur officiel pour le club des sports ? 
Petit, j’aimais regarder les petites courses. À l’époque, nous étions tous moniteurs, mais je n’aimais pas enseigner. Très tôt, j’ai été intéressé par le chronomètre, les temps… La compétition est très vite devenue ma passion. Dès 16 ans, j’ai participé à l’organisation. 
 
Comment ce métier a-t-il évolué ? 
Avant, c’était bien plus laborieux. On pouvait faire des soustractions à la main entre le temps d’arrivée et celui du départ. En 1999, nous avons eu le premier ordinateur et aujourd’hui, c’est presque facile ! 
 
Qu’est-ce que tu aimais le plus dans ton métier ?
J’aimais voir les jeunes évoluer, et mon chronomètre. Mon métier, c’était ma passion.

Une anecdote ? 
Lors du premier championnat de France, un coureur a fini 4e au lieu de premier, car le chronomètre ne fonctionnait pas…

Tu as vu la station naître et grandir… 
Créée en 1964, j’avais 10 ans et on a tout vu se construire. Même si au départ nous étions un peu tristes de voir notre montagne changer de la sorte, ça nous a changé nous ! Mais je dois dire que la station évolue en bien. On peut aller en haut de la Masse par des pistes bleues, ce qui est quand même fou !
 
As-tu d'autres passions qui t’ancrent ?
Le foot (à regarder) ! Grâce à mon métier, j’ai d'ailleurs pu rencontrer Jean-Pierre Caillot, le président du club de Reims, qui est devenu un ami. Supporter monégasque, j’ai mon cœur à Monaco et mon ami à Reims. Sinon, j’aime le sport en général. 
 
Ton plus beau souvenir ? 
Il n’y en a pas qu’un, mais je dirais évidemment les Jeux Olympiques de 1992 qui furent trop beaux, sur 40 000 spectateurs, 30 000 étaient des Italiens venus soutenir Alberto Tomba. Il y a également la compétition de professionnels, les anciennes gloires de l‘équipe de France. C’était vraiment génial, nous étions les seuls à avoir ces pros sur notre stade. 
 
Comment occupais-tu tes étés ? 
Grâce à mon service militaire en 1974, j’ai connu la mer. Bien qu’amoureux de ma montagne, j’étais émerveillé. Je suis devenu plagiste, puis j’ai travaillé 3 ans à Lacanau en tant que responsable d’un restaurant. J’ai aussi chronométré des courses de VTT. Cela fait 20 ans que je reste à l’année ici. 
 
Il paraît que tu as beaucoup voyagé...
J’ai fait le choix de vivre seul, car je voulais profiter de tout. J’ai fait pleins de voyages qui m’ont marqué : le Québec, Miami, la Réunion, les Bahamas, le Kenya…
 
Quel est ton lieu préféré ici ? 
Saint-Martin, car c’est là qu’on se retrouve tous.

André Hudry

Retired in 2022, André Hudry, known as 'Moralet', watched hundreds of thousands of skiers pass by from the top of his timing tower in the slalom stadium. André discovered the sea during his military service in 1974 and became a beach attendant, then worked for 3 years in Lacanau as the manager of a restaurant. He also timed mountain bike races. He has been working at the slalom stadium for 20 years.