Agnès Delmas jongle entre les saisons et les métiers. Gardienne de refuge l’été, agent sur les pistes l’hiver, elle s’est lancée dans une formation Constructeur Bois dans le tout récent CFA d’Aigueblanche. Entretien avec une jeune femme qui fait feu de tout bois.
Tes premières expériences dans le bois ?
J’ai eu plusieurs expériences sur des chantiers de refuge en montagne. Je nourrissais les ouvriers et je leur prêtais main-forte sur le chantier. Puis j’ai eu une mission de 3 semaines avec un charpentier pour fabrication et installation de murs en bois.
Pourquoi avoir choisi le CFA d’Aigueblanche ?
Je me suis renseignée dès que j’ai appris l’ouverture du CFA. Je ne connaissais pas la formation Constructeur Bois, mais en lisant le programme, j’ai compris que ça correspondait parfaitement à ce que j’avais fait sur mes précédents chantiers.
Je me suis renseignée dès que j’ai appris l’ouverture du CFA. Je ne connaissais pas la formation Constructeur Bois, mais en lisant le programme, j’ai compris que ça correspondait parfaitement à ce que j’avais fait sur mes précédents chantiers.
Qu’est-ce qui t’attire dans ce métier ?
Fabriquer des maisons, c’est incroyable ! C’est très concret, tu participes à créer un lieu de vie. La construction bois est plus large qu’un CAP Charpentier. On y apprend toute la structure d’un bâtiment, de la dalle à la toiture.
Fabriquer des maisons, c’est incroyable ! C’est très concret, tu participes à créer un lieu de vie. La construction bois est plus large qu’un CAP Charpentier. On y apprend toute la structure d’un bâtiment, de la dalle à la toiture.
Ce n’est pas une reconversion ?
Non, je ne veux pas remplacer mes autres activités. Je me forme pour pouvoir travailler dans cette filière pendant l’intersaison. C’est une activité complémentaire, pas une reconversion.
Non, je ne veux pas remplacer mes autres activités. Je me forme pour pouvoir travailler dans cette filière pendant l’intersaison. C’est une activité complémentaire, pas une reconversion.
Facile de trouver une entreprise pour l’alternance ?
Étonnamment, oui. Je pensais galérer, mais j’ai vite trouvé. Je fais mon alternance chez Battendier, ça se passe super bien.
Étonnamment, oui. Je pensais galérer, mais j’ai vite trouvé. Je fais mon alternance chez Battendier, ça se passe super bien.
Les femmes sont encore minoritaires dans le secteur. As-tu été bien reçue ?
Très bien ! Les mentalités sont ouvertes. Il n’y a pas de culture machiste comme dans d’autres métiers historiquement mixtes. Il existe aujourd’hui des systèmes de levage qui rendent le métier accessible à tous, femmes incluses. Tout s’adapte.
Un mot sur la voie pro ?
Petite, on me disait « travaille bien sinon tu finiras en bac pro ». Je trouve ça dommage. C’est une voie qui a du sens et qui est très concrète. Ça devrait être davantage valorisé.
Petite, on me disait « travaille bien sinon tu finiras en bac pro ». Je trouve ça dommage. C’est une voie qui a du sens et qui est très concrète. Ça devrait être davantage valorisé.