Une bonne poêlée forestière avec sa récolte du jour, ok ! Mais quelles sont les erreurs à éviter pour ne pas atterrir dans un centre toxicologique suite à une mauvaise ingestion. Conseils pratiques de Laurence Bourgeois, diplômée en mycologie et passionnée de champignons.
Sappé comme jamais
Partez en forêt équipés d’un bâton, de bonnes chaussures de marche, d’un couteau à champignon avec brossette de nettoyage, d’un pantalon long recouvert de chaussettes et d’un chapeau pour éviter les tiques. On optera pour un panier en osier ou un sac en fibres naturelles pour ne pas abîmer la récolte.
Qu’est-ce qu’on ramasse ?
Parmi les 20 000 espèces présentes en France, seules une dizaine sont vraiment excellentes : cèpe, morille, girolle, pied de mouton, coprin chevelu, coulemelle, pieds bleus, pleurotes, rosés des prés, amanites des Césars... Une dizaine sont très toxiques, dont les amanites tue-mouches, cortinaires, gyromitres ou autres lépiotes. Les autres espèces sont considérées comme étant insignifiantes.
Pas de place au doute
Attention, certaines espèces se ressemblent… Le bolet de Satan est très toxique, contrairement aux autres cèpes, délicieux. Pour le pas les confondre, on vérifie bien leurs caractéristiques (chapeau, lamelles, pied…), en s’aidant de sites comme MycoDB ou de livres spécialisés. Le mieux est aussi d’être accompagné d’une personne à la connaissance aiguisée. Quand il y a un doute, on dit toujours qu’il n’y a pas de doute ! A minima, on isole l’inconnu du reste de la collecte.
Après récolte
L’idéal est de nettoyer les champignons sur place, grâce à la brossette de notre couteau. Une fois coupés en lamelles lorsque la taille le permet, on les fait ensuite sécher sur des journaux ou fils pendant plusieurs jours ou semaines près d’une fenêtre.
Avec modération
La tréhalose (molécule présente naturellement dans les champignons) peut être mal assimilée par le foie. Bref, les champignons, il ne faut pas en manger en trop grande quantité, et ne pas en faire un plat unique.