Bourg-Saint-Maurice

171 km d’émotions

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© Yann Allègre
13 Aug 2025PS189
UTMB et TDS : l'édition 2025 à Bourg-Saint-Maurice
• Sur la Trace des Ducs de Savoie : 145 km, 917 m de D+
26/08 - Passage au gymnase du collège, vers 4h15 jusqu’à 11h
• Ultra Trail du Mont Blanc : 171km, 10 000m D+
29&30/08 – Passage aux Chapieux vers 22h30 jusqu’à 5h samedi
Chaque fin août, les courses de trail mythiques UTMB et TDS passent par les Chapieux pour l’une, Bourg-Saint-Maurice pour l’autre. Benoit Mousseux, 58 ans, pisteur-secouriste aux Arcs, se souvient de sa participation en 2017 pour ses 50 ans…

Comment a débuté ton aventure UTMB ?
Pisteur-secouriste l’hiver aux Arcs et guide de haute-montagne l’été à Chamonix, je m’étais fixé un beau défi pour mes 50 ans : faire l’UTMB. Après cinq ans de préparation, un accident début 2017 a failli tout arrêter… Par chance, je n’ai eu qu’une jambe cassée. La veille de l’accident, je venais d’obtenir mon dossard… 
 
Alors, même avec peu d’entraînement, tu as rejoint la ligne de départ…
Il y avait ce double défi en 2017 : celui des 50 ans, et me remettre de l’accident. Ça a été presque mystique cet UTMB. La 2e nuit de course, j’ai fait face à des hallucinations, je me suis endormi en marchant…
 
Quelle est la plus grosse difficulté d’une telle course ?
Trouver des ressources pour continuer, c’est vivre un véritable ascenseur émotionnel : on puise dans son énergie mentale, on remonte, on retrouve de la motivation, on devient un peu euphorique, puis on baisse en intensité, et ça continue... Avant l’UTMB, je connaissais la fatigue physique, mais pas cette force mentale qui pousse à poursuivre malgré tout.
 
Parcourir une boucle de sa résidence estivale en passant par celle hivernale, cela doit avoir un goût particulier, non ?
Pour rejoindre le départ à Chamonix, j’ai pris le bus local depuis L’Argentière. C’est un luxe de partir de chez soi avec son petit sac à dos ! Et puis, en une quarantaine d’heures, en faisant ce tour, j’ai aussi fait le tour de ma vie… J’ai retrouvé des lieux qui ont croisé ma vie : mon premier été au refuge Robert-Blanc, mes premiers accompagnements au col des Fours et sur le tour du Mont-Blanc. J'ai repensé aux rencontres qui ont façonné le montagnard que je suis… À 50 ans, ce parcours était chargé de sens. J’y ai découvert une autre dimension, une belle surprise qui m’émeut encore aujourd’hui.

D'autres projets ? Une envie de recommencer ?
Après cette participation, j'ai participé à d'autres trails : TDS, CCC, OCC, MCC... Mais j'ai moins de possibilités de m'entraîner aujourd'hui, du coup j'ai arrêté les courses.